La vie des renanais au Moyen-âge

Chaque  saison nous avons plaisir à retrouver les Compagnons de l’Hermine Radieuse qui animent avec talent le campement médiéval de votre festival.

Leur association regroupe des bénévoles passionnés qui communient autour d’un seul objectif : rendre notre histoire plus proche, plus vivante et donc plus accessible à chacun. Loin des fastes élitistes des cours princières ils centrent leurs efforts sur l’évocation de la vie populaire quotidienne, qui peut être n’est pas aussi distante de la notre que nous pourrions le penser !

Ils ont donc été amenés à étudier  divers aspects de la vie des renanais de cette époque. Nous vous invitons à découvrir plus bas leur travail au travers de leurs publications, téléchargeables.

Découvrez l’ensemble des activités des Compagnons de l’Hermine Radieuse ainsi que leurs contacts sur leur site internet : www.hermine-radieuse.net


La vie sociale

La vie rurale

L’étude de la vie rurale médiévale est un phénomène assez rare dans le milieu de la reconstitution historique. C’est à l’origine une demande de la part du  château de Crèvecœur en Auge, en vue de ses animations estivales, les compagnons de L’Hermine Radieuse se sont pris au jeu, et c’est devenu un pôle fort de l’association.

La vie économique et commerciale

La vie artisanale et commerciale est le cœur d’échanges économiques et sociétal. Nous évoquons l’activité de fileuse, d’apothicaire-épicier, d’enlumineurs… La monnaie au cœur de ces échanges sera évoqué par une présentation de pièces anciennes et de présentation du change et de la frappe des monnaies.

L’artisanat et les savoirs

La vie militaire

Les compagnons de l’Hermine Radieuse, par volonté de cohérence et de réalisme historique, se limite à l’évocation de francs archers et de bons corps ou de mortes-payes » encadré soit par un dizainier ou un capitaine de petite noblesse. La composition des gens d’armes en cette fin d’époque ducale vous est détaillé dans un article ou vous retrouverez ces différents corps. Ils abordent également les couleurs et livrés portés ceci dans les limitées des connaissances actuelles. Pour s’inscrire plus précisément dans notre Bas-Léon, ils vous proposent une étude sut la Montre tenue à Lesneven en 1481 et enfin publier de façon exhaustive dans le bulletin de la Société Archéologique du Finistère de 2004.

  • Gens de guerre sous François II duc de Bretagne 1458-1488 Télécharger
  • Au sujet des montres générales des nobles de l’évêché de Léon reçues à Lesneven en 1481 Télécharger
  • Vestures de livrées bretonnes en 1488 Télécharger
  • Vivre en sureté Télécharger

Le très subtil, habile, courtoys, azardeux et dangereulx art et mestier de la mer : Mer, marins et bateaux

La mer tient bien sur une place importante dans notre région, au XVème siècle comme actuellement. Connaître les rapports des hommes et de la mer permet d’appréhender les forces et les faiblesses du duché de Bretagne, la mer étant une de ses principales ressources, tant la pêche que le commerce.

L’art

Publicité

Grand scandale sur la place du marché de Saint-Renan

« La prochaine édition des Médiévales, qui aura pour thème « Théâtre, contes et fabliaux », est l’occasion de faire connaître une scène décrite par Yves Lulzac dans ses  Chroniques oubliées des manoirs bretons.
Certes, l’épisode s’est déroulé en 1680, près de deux siècles après la fin du Moyen-Âge, mais il nous décrit des situations qui s’étaient sans doute déroulées de manière identiques à Saint-Renan à l’époque médiévale :
  • la représentation d’un « mystère religieux » sur une estrade dressée place du marché,
  • des spectateurs venus de toute la région.
Je vous en souhaite bonne lecture. »
Jos Saliou, historien éclairé de la vie renanaise, co-président de l’association Musée du Ponant.
Nous sommes en 1680 [ndlr : le siège de la sénéchaussée est encore à Saint-Renan. Il sera transféré à Brest l’année suivante].
Une troupe théâtrale a dressé une estrade sur la place du marché de Saint-Renan, pour la représentation d’un « mystère ».
Tous les acteurs sont en place, aidés par bon nombre d’enfants jouant le rôle des anges.
Guillaume Silguy, accompagné de Jean de Kersauzon et de son frère cadet, sortent de la Maison Rouge pour se lancer à la poursuite de René Bertrand, greffier de la Cour de Saint-Renan.
Nos trois gaillards se frayent un chemin à coup de bâtonn au milieu de la foule des spectateurs.
Ils escaladent la scène l’épée à la main et jettent tous les acteurs sur le pavé, y compris les « petits anges ailés »
Poursuivant leur course en direction du bas de la place, et sur le point de rejoindre le fuyard, ils sont arrêtés par une femme, Jeanne Halleguen, épouse d’un notaire royal de Saint-Renan, qui réussit à détourner l’épée du seigneur de Poncelin au moment où il s’apprêtait à en faire usage.
Certains spectateurs étaient venus de Recouvrance, de Tréouergat, de Ploudalmézeau et même de Plougasnou. Appelés à témoigner sur cette affaire, ils étaient scandalisés que des gentilshommes aient osé troubler un spectacle aussi édifiant et populaire, mais surtout qu’ils se soient permis d’escalader la scène « …à l’appui des épaules des paysans qu’ils faisaient se courber pour servir de mouton… »
Condensé de l’intéressante chronique d’Yves Lulzac, Chroniques oubliées des manoirs bretons, tome 3, Nantes, 2001

De quand datent les premières fêtes médiévales ?

Nous remercions Thierry Meurant du site medieval-online.com d’avoir répondu à cette question.

La curiosité suscite cette question : de quand datent les premières fêtes médiévales ?

Il est très difficile de répondre, car de tous temps (post-médiéval bien sûr), des manifestations à caractère historique et à thématique médiévale ont été organisées.
Encore faudrait-il s’entendre sur la définition d’une fête médiévale : si l’on est certain qu’une fête inclut des personnages costumés, peut-on classer les seules cavalcades ou défilés comme fête ? Il semble que la réponse soit positive, car il faudrait alors supprimer des calendriers actuels nombre de manifestations centrées sur la seule exhibition d’acteurs costumés. Ou doit-on en attendre des reconstitutions de combats, de joutes, de scénettes quotidiennes ? Des échoppes; des campements ? Des animateurs ou des reconstituteurs ?

Ce qui nous amènerait à un débat très actuel sur ce que doit être une fête médiévale, débat dans lequel les lecteurs de nos calendriers depuis 2003 auront remarqué que nous nous efforçons de ne pas entrer… et qui nous éloignerait du seul but de cet article qui est de savoir si l’on peut fixer une période d’apparition de ce type de festivité.

Mais hélas, là aussi, il semble que de nombreux recueils historiques ou monographies communales puissent revendiquer l’existence de fêtes anciennes, avant même l’apparition de la photographie. Un seul exemple : pour financer la reconstruction de l’église de Blâmont (54), une cavalcade fut organisée le 7 février 1852, représentant l’entrée du duc de Lorraine René II dans la ville le 24 mars 1504, suivi de trompettes, héraut d’armes, gouverneur, pages, officiers, hommes d’armes, etc. Etait-ce une fête médiévale ? Ni plus, ni moins, que de nombreux défilés, carnavals ou processions médiévales actuelles.

Après l’apparition de la photographie, certaines manifestations sont immortalisées par la carte postale. Nous vous invitons à découvrir quelques exemples, de qualités très diverses, mais dans lesquels on peut constater souvent une paradoxale « modernité », qui ne fait que confirmer l’impossibilité de répondre à la question en titre, sur la page suivante : http://www.adagionline.com/fetes.htm

Origine des blasons et de l’art héraldique par Michel Mauguin

Les blasons sont connus de tous, cette connaissance ne va pas toujours de pair avec celle de leur sens et de leur utilité. Ils sont apparus il y a 8 siècles, pour des besoins propres aux événements politiques de cette époque à savoir essentiellement  les croisades. Les signes figurant sur les boucliers semblent obscurs, le langage pour les décrire utilise du vieux français bien souvent incompréhensible pour nos contemporains. Les écussons vont évoluer au fil du temps et ne vont jamais cesser d’exister, seule, la Révolution les mettra entre parenthèses pendant une décennie, Napoléon 1er redonnera vie à cet art pour les uns et science pour les autres, que nous nommons : l’art héraldique. Au XXIe siècle, les écus armoriés continuent à s’afficher aux frontons des mairies, sur les épaules des militaires ou dans les clubs sportifs. Cet art va inspirer les créateurs du code de la route et les militaires vont redécouvrir l’usage premier de l’art héraldique en créant écussons et cocardes sur les uniformes et sur le matériel de guerre. L’industrie et le commerce ont vite compris les avantages que cette vieille création pourrait apporter au développement de leurs affaires, ils vont créer les logos qui attirent l’œil du client avec le même souci qu’il y a 800 ans ; être reconnu rapidement par tous. D’une manière simple et ludique, les pages qui suivent vont vous apporter une aide à la compréhension de cet art héraldique qui n’est pas aussi hermétique qu’il est dit mais le temps a fait son œuvre, il érode voire efface des éléments de compréhension sur notre riche passé.

Bonne lecture
Michel  MAUGUIN

Nous vous invitons à consulter le fabuleux travail de Michel Mauguin sur l’Origine des blasons et de l’art héraldique, vous y découvrirez notamment quelques blasons de commerçants.

Retrouvez également le reste de ses recherches sur son site internet !

Anne de Bretagne, notre bonne Duchesse

Anne de BretagneAnne de Bretagne, née le 25 janvier 1477 à Nantes, morte le 9 janvier 1514 à Blois, est duchesse de Bretagne de 1489 à 1491 et de nouveau de 1498 à sa mort et, par ses mariages, archiduchesse d’Autriche et reine des Romains (1490-1491), puis reine de France (1491-1498) et reine de Sicile et de Jérusalem en droit, puis de nouveau reine de France (1499-1514) et duchesse de Milan.

À Rennes le 19 décembre 1490 Anne, devenue duchesse, épouse en premières noces et par procuration le futur Maximilien Ier, ce mariage est une grave provocation à l’égard du camp français car il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne

Charles VIII vient mettre le siège devant Rennes où se trouve Anne, afin qu’elle renonce à ce mariage avec l’ennemi du royaume de France. Après un siège, sans assistance et n’ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend .Le 6 décembre 1491, Anne épouse en deuxièmes noces au château de Langeais le roi de France Charles VIII.

Après la mort de Charles VIII, elle épouse en troisièmes noces Louis XII, le 8 janvier 1499, à Nantes. Le 8 février 1492, Anne est couronnée et sacrée reine de France à Saint-Denis

Elle passe beaucoup de temps en grossesses (avec un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Elle n’a qu’un rôle réduit en France comme en Bretagne et doit parfois accepter d’être séparée de ses enfants en bas-âge.

Dès la mort de Charles VIII, elle reprend la tête de l’administration du duché. Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis, à la condition que Louis obtienne l’annulation de son mariage avant un an.. Anne vit à Blois où la présence de la duchesse de Bretagne est partout signée. Elle fait édifier le tombeau de ses parents en la cathédrale de Nantes (où son cœur reviendra également selon ses dernières volontés) avec les symboles des 4 vertus : prudence, force, tempérance, justice, qu’ elle aura toujours essayé de porter.. Durant la maladie de Louis XII elle fera son Tro Breizh et les bretons peuvent lui savoir gré d’avoir aussi longtemps que possible, maintenu les impôts seulement sur les états, les octrois sur les pays et les jugements également sur les pays.

Lors de son « tour de Bretagne », elle visitera bien des lieux qu’elle n’avait jamais pu fréquenter enfant. Ses vassaux la reçoivent fastueusement et elle se fait connaître du peuple à l’occasion de festivités, de pèlerinages et d’entrées triomphales dans les villes du duché. C’est donc cette visite à son peuple de Bretagne qui est commémoré ici.

Saint-Renan, une ville, une histoire

Blason Ville de Saint-Renan1
Saint-Renan tient son nom d’un ermite irlandais, Saint Ronan venu évangéliser la région au Vème siècle. Alors que Brest n’est encore qu’un petit village, la ville de Saint-Renan va se développer tout au long du Moyen Âge.

En 1276 le duc de Bretagne y établi une cour de justice sous la dénomination de barre ducale de Saint-Renan et Brest. Après le rattachement de la Bretagne à la France, Saint-Renan devient un chef-lieu de sénéchaussée, dont l’administration civile et militaire, qui est assurée par un sénéchal, s’étend sur 37 paroisses environnantes.

En 1681, Louis XIV transfère la cour de justice à Brest, ce qui entraîne une régression économique de la ville.

Au cours des années 1960, grâce à la découverte d’importants gisements de minerai dans les marais qui bordent la rivière l’Ildut, Saint-Renan devient la capitale européenne de l’étain. Les trous creusés pour l’exploitation de l’étain seront ensuite remplis par l’eau de la rivière, créant cinq lacs : Comiren (du nom de la Compagnie minière de Saint-Renan), Tréoualen, Lannéon, Poulinoc et Ty Colo.

Les maisons anciennes du XVe et XVIe siècles, situées sur la place du vieux marché, offrent des attraits historiques et architecturaux à la ville.

Le patrimoine ancien de la ville de Saint-Renan à l’honneur

L’héraldique, science auxiliaire de l’Histoire ayant pour objet l’étude des armoiries, sert  de fil conducteur, permettant de découvrir un riche patrimoine, en grande partie insoupçonné.
Avec le parrainage du Musée d’histoire locale, deux amis, Paul-François Broucke, étudiant en Histoire de l’Art médiéval, et Michel Mauguin, érudit et héraldiste en retraite,  présentent leurs patientes recherches, levant le voile sur des richesses méconnues : pierres armoriées, bannières brodées d’écus, armes communales, nobles et roturières livreront leurs secrets. Mais surtout, grâce à l’étude minutieuse de documents d’archives en partie inédits, ils proposent une restitution extrêmement précise des deux plus beaux joyaux du patrimoine religieux de Saint-Renan, malheureusement disparus, l’église Saint-Ronan et la chapelle Notre-Dame de Liesse. Plans détaillés, vitraux chatoyants, antiques tombeaux de chevaliers et de nobles dames, profusion d’armoiries, arcades gothiques et clochers sont présentés.
Quand l’héraldique se met au service du patrimoine, et ressuscite en couleurs les trésors du passé.

Michel Mauguin

Document publié par le Musée d’histoire locale de Saint-Renan, octobre 2011

de Paul-François Broucke et Michel Mauguin

Prix 15 €, disponible au Musée de Saint-Renan